La recherche de local… L’élément déterminant et central de mon projet commercial. De longues heures passées sur les sites spécialisés de location de locaux commerciaux, de nombreux appels, quelques visites et un jour un appel, qui donnera le début du tournant de Kilo Vert.

Mais pour vous raconter, j’avais initialement repéré un petit local quartier Jeanne d’Arc. Enormément de travaux, mais un petit cachet que j’appréciais, j’ai failli me précipiter et heureusement, je ne l’ai pas fait. Je me serai, très certainement, complètement plantée !

Le local était finalement mal situé pour ce type de commerce, un peu trop petit, et avec une concurrence qui s’est installée juste en face quelques mois plus tard.

Je crois que c’est hyper important de ne pas sauter sur le premier venu (valable dans n’importe quel domaine de la vie), de ne pas se précipiter et prendre le temps de bien analyser le quartier, les concurrents, les commerces voisins…

Après 5 visites et voyant des commerces aux droits d’entrée beaucoup trop importants, je commençais à désespérer et à comprendre que je me trompais sur ce que je voulais véritablement.

Je souhaitais un quartier familial et je me dirigeais uniquement sur des quartiers de l’hyper centre. Je souhaitais créer du lien avec la clientèle et je cherchais un lieu avec beaucoup de turn-over. Ça ne collait pas, mais ça devait me rassurer de m’imaginer au centre ville, noyée dans la foule commerciale.

Mi octobre, une agence m’a appelée pour échanger sur un local que j’avais repéré, encore une fois : beaucoup trop cher pour moi. Mais la personne me décrit un autre local commercial, accessible financièrement, dans le quartier de la Côte Pavée, Avenue Jean Rieux.

Une visite plus tard, je décide de faire venir des artisans afin d’évaluer les travaux. Les budgets sont bons, validés dans le plan financier, je crois que j’ai trouvé et que je suis décidée.

Ce sera ensuite très long. J’ai proposé une première offre de location, qui a été renvoyée par le propriétaire avec quelques modifications. Puis c’était ok, j’ai validé et nous nous étions mis d’accord sur les conditions de location.

A ce moment-là, nous sommes aux alentours du 15 décembre. Les fêtes arrivent, le bail n’est pas encore rédigé, je me dis que ça va être décalé un mois de plus.

Le 15 janvier, toujours pas de nouvelles, je commençais à m’inquiéter et à m’imaginer que la location ne se ferait peut-être plus.

Finalement, j’apprendrais quelques jours après que la rédaction du bail prend énormément de temps et que les annexes demandées au propriétaire n’ont pas encore été obtenues par le notaire.

Le 27 février, la date est calée : je signe le bail. S O U L A G E M E N T.

J’ai alors jusqu’au 1^e avril pour signer l’offre de prêt bancaire ; ce qui signifie que la clause suspensive serait levée et je pourrais donc obtenir les clés.

Mais le confinement aura encore raison de mon temps. Bien évidemment, la date du 1^er avril est reportée « ultérieurement ».

C’était un choix de ne pas maintenir l’état des lieux entrant pendant cette période. Je ne souhaitais pas faire travailler les agents immobiliers, ni solliciter les artisans pour réaliser les travaux.

Après quelques semaines d’incertitude, de flou total pour tout le monde, j’ai finalement obtenu une date : c’est le 11 mai, le jour du déconfinement que j’ai obtenu le fameux sésame : Les clés du local.

Il s’est donc écoulé environ 7 mois entre la première visite du local et l’état des lieux entrant.

Je ne me plains absolument pas parce que le covid n’a pas été un souci pour moi. N’ayant pas les clés du local, je n’avais aucun frais. Alors oui, j’ai perdu du temps, mais cela m’a permis de perfectionner certains éléments du projet, de contacter davantage de producteurs, de prendre le temps de bien sélectionner les produits, le mobilier…

J’ai réalisé davantage d’outils pour m’organiser du mieux possible, j’ai posé des questions aux personnes qui pouvaient m’aider, j’ai participé à des conférences en ligne pour me perfectionner en communication, j’ai travaillé, beaucoup, mais je me rends compte que ce temps était très important.

Pour conclure, la recherche de local est une étape très excitante, puisqu’elle définit pleinement le début du projet, mais elle est tellement essentielle qu’il faut prendre le temps et surtout : ne pas être pressé. Elle fait partie intégrante du business plan puisque le local permet d’établir, de manière précise, les coûts d’investissements mais également les charges annuelles.

Chacun ses critères, ses budgets, ses envies, ses rêves… Le local doit être pensé et réalisé avec l’empreinte du futur occupant, l’âme ressortira et cela ne fera que renforcer la sincérité du projet. L’esprit se traduira à travers les matériaux choisis et les couleurs.

Et je crois que ça, c’est le plus important, enfin, je m’en rends compte maintenant… 🙂