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La recherche de produits

La grosse partie du projet était aussi de créer mon stock de départ.

Choisir les produits, les producteurs, les partenaires… Que ce soit pour la partie alimentaire ou non-alimentaire, j’ai tenu à tester le plus de produits possibles.

Pour cela, l’année de montage de projet était presque trop courte !!

Difficile d’essayer tous les cosmétiques notamment, mais quelle chance de pouvoir avoir des échantillons afin de bien expliquer le produit aux clients. Tous les fournisseurs ne les proposent pas.

La remarque que je me suis faite est la suivante « Plus l’entreprise est grande moins elle souhaite avoir une relation de confiance, de proximité avec son distributeur… » ça tombe bien, ce ne sont pas les grosses entreprises qui m’intéressent.

Je suis montée à Paris en novembre dernier afin de me rendre à deux salons : Le Made In France et le Salon Marjolaine. Cartes de visite en main, c’était mes premiers pas vers des potentiels fournisseurs.

Et quelle surprise ! Je ne savais pas à quoi m’attendre, j’ai finalement pu rencontrer Bam & Co (vous savez les super bons granolas salés à l’épicerie), Flore en Thym pour certaines herbes aromatiques, Babelicot qui permet à vos bébés d’avoir de bonnes purées, Oden qui prend soin de votre peau en vous proposant des huiles végétales 100% Made In France et bien d’autres..

Ces salons permettent de découvrir de nouvelles marques, déguster certains produits, échanger avec les créateurs, ce sont des lieux très riches en partage. 

Je me suis également appuyée de certains sites internet proposant des financements participatifs. Ils permettent de trouver de nouveaux produits, des innovations, sortir un peu de toutes les marques que l’on connaît J

Mais pour parler concrètement, j’ai un créé un tableau Excel. Un énorme tableau Excel. Il comprenait les univers de la boutique (épicerie salée, sucrée, cosmétique, accessoires ZD, produits d’entretien…), puis des rayons (pâtes, riz, sucres, confiseries, céréales sucrées, soin visage, soin corps, savons, déodorants) et j’ai ensuite référencé chaque produit que je cherchais.

Cela a été de longues heures à prendre contact avec les fournisseurs, demander les catalogues professionnels comprenant les tarifs professionnels affichés en hors taxes, calculer les prix de vente HT mais aussi TTC. Prendre en compte les franco de port (c’est la somme à partir de laquelle les frais de port sont « gratuits »), saisir la bonne TVA pour chaque produit…

Ce tableau Excel débordait de données, je l’enregistrais à chaque modification sur un Drive, j’avais tellement peur de le perdre. Il me sert encore pour des calculs de prix. Il m’a également servi pour remplir mon logiciel de caisse.

Pour ma part, le stock d’ouverture n’était pas financé par l’emprunt bancaire. Je l’avais estimé à 17k HT, j’en ai finalement eu pour 15k HT. Cela peut paraître peu pour une ouverture, mais cela s’explique par les quantités. Je n’ai pas commandé 25kg par produit afin de tester, apprendre tranquillement les comportements d’achat des clients.

Sans ce tableau, je ne pouvais pas commander les silos, les bacs à pelle ainsi que les bocaux. Je mentionnais pour chaque produit, son conditionnement. C’est à la fin de tout ce travail que j’ai pu connaître le nombre de chaque contenant dont j’avais besoin.

Le délai des silos était tellement long que j’ai dû passer commande en février pour être livrée mi-juin !

Concernant les producteurs locaux, je suis allée à leur rencontre sur les marchés de la région ou directement dans leurs fermes. Je savais également certains produits que je voulais référencer. Finalement, quand on fait la liste de tous les partenaires que l’on aimerait avoir (avant même de les avoir cherchés), on se rend compte qu’on a déjà des marques chouchou !

J’étais tellement contente de passer mes premières commandes, de recevoir tous ces produits que l’on chérit et que l’on s’apprête à vendre.

Tout ce travail n’est surtout pas à bâcler ou à copier dans un autre magasin. On ne peut vendre un produit que l’on ne connaît pas.

Je ne pensais pas autant. A l’ouverture, il y avait une ou deux marques que je ne connaissais pas à 100%. Lors des premières questions, j’ai vite revu ma copie et suis allée les étudier plus en profondeur. Les fois d’après, j’étais nettement plus à l’aise et je pense que cela s’est ressenti.

Il est vrai que pour vendre un produit, il faut en savoir un maximum. Et les clients le ressentent.

Cette partie était longue, remplie de bugs d’Excel provoquant des sueurs froides, d’appels téléphoniques très intéressants, d’heures à comparer la qualité, les prix, les labels éco responsables, de rajout et de suppression de produits, d’imagination de mise en place… Mais tout ce travail était incontournable afin de créer et imaginer, cette boutique.

A l’issue de ce tableau Excel, j’avais le nombre exact de silos, bocaux, bacs, j’ai donc pu créer un plan sur 4 feuilles A4 afin de positionner en fonction des mesures des étagères, chaque univers. Cette étape a été un gain de temps lorsque je me suis retrouvée dans le local, avec mes 15 étagères métalliques à placer.

Aujourd’hui, je continue sur cette lancée : prise de contact avec de potentiels nouveaux fournisseurs, demande d’échantillon, test, puis commande (ou pas). Je suis en veille sur les réseaux sociaux pour les nouvelles marques, ou de nouveaux produits mais aussi les sites de crowdfunding. Ce sont de vraies mines d’or, et puis encore une fois, mon objectif est de promouvoir toutes ces marques qui se lancent, ou qui se sont lancées, dans un but d’améliorer notre transition écologique, la rendre agréable…

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